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Groncher

Publié le par Qui Moi

Donc
Aujourd’hui il m’a pris, il me prend l’envie de dire à quel point c’est bon de communiquer, de parler et d’échanger.
Et pas seulement de se l’offrir, de s’y autoriser ici, sur les réseaux sociaux.
En fait regardez plutôt comme c’est étrange: les réseaux sociaux foisonnent.
Nous lisons, éditons des tas de petites phrases et de bons mots sur la toile.
On like, on se tague, on Hashtague et bien d’autres textos, sms, mp, whatsapp et j’en passe.
 
Combien d’entre nous avons encore le réflexe de décrocher un téléphone pour se parler?
 
C’est une petite note que je vous donne là mais je crois que le plus important pour moi se passe à l’extérieur de mes réseaux : la rue, la ville, la cité, son métro, ses bus, bref dehors quoi.
 
Est-ce qu’on se parle dans le métro?
 
Je n’ai pas envie de jouer ma vieille en arguant qu’il faudrait éteindre les portables, fermer les livres et bannir les écouteurs... OMG quel ennui!!
 
Non surtout pas!
D’autant plus que souvent et pour parler encore de moi, lorsque je lis dans le métre ou ailleurs je ris, je souris, et du coup mes voisins de passage en profitent.
 
Non.
En fait j’avais juste envie de partager ces petits moments qui font que mon quotidien parfois trop grisonnant s’allège facilement.
 
Souvent dans le métro j’arrive en gronchant (“groncher” c’est le milkshake obtenu en secouant ensemble “grincer et ronchonner”)...
 
Souvent donc le matin, le midi ou même le soir, j’arrive dans le métro toute remplie de gronchonnances (voire plus haut)
Je m’installe comme je peux et si je le peux je m’assieds.
Il y a souvent du monde et souvent je dois enjamber, déranger, remercier tout un tas de gens, d’épaules et de genoux ou de pieds qui dépassent et se prélassent ou au contraire s’entassent ici et là dans le wagon.
En général je m’en amuse et je peux rarement m’empêcher de rire de la boite à sardines que nous formons à ces moments-là, nous autres usagers du commun des transports.
 
Une blagounette, un pti sourire à mes voisins/voisines; et je me surprends à m’alléger de me sentir tout de suite mieux. Ne fut-ce que pour un bref moment!
 
L’empathie? Le ralliement? Une de ces choses sûrement se colle à moi et tout va un peu mieux déjà.
 
Par “tout” j’entends :
quoi que ce soit, qui au matin, au midi, ou au soir, grisonnait mes esprits et alourdissait mon corps ou mon coeur...
Une chamaillerie familiale?
Un chèque toujours pas descendu sur mon compte?
Un prélèvement bien entendu déjà prélevé, un spectacle annulé, un amoureux sans sel et sans épices, un attentat meurtrier, des enfants par terre sous une couette...
 
Il n’en manque, n’est-ce pas des raisons de grisonner.
 
Souriez, sourions-nous. Et pas seulement sur les réseaux n’est-ce pas.
 
Partagez, partageons. Bavardez, bavardons.
 
Certes le chèque n’arrivera pas plus vite, le prélèvement n’en sera pas moins prélevé, l’amoureux n’aura pas davantage de piquant, mais la famille sera peut-être plus vite réconciliée, l’amoureux plus vite congédié et tout cela m’aidera en tous cas à mieux supporter le fait que je n’aie pas la possibilité d’offrir un lit à d’autres enfants qu’au mien seul.